Ce n’est pas le silence qui règne sur ce gros caillou où tu te trouves sans autre compagnie que celle de ton esprit et de ton tout nouveau blaster fraichement acquis auprès du Syndicat. Il est tellement facile de se faufiler dans tous les recoins de cet astéroide converti en station spatiale si on peut dire - rempli de pirates et de personnes appréciant peu la nouvelle Fédération – principalement lorsque ceux-ci sont plus occupés à se remplir le bide ou à parier à des jeux truqués. Maintenant la première tâche est de débusquer ce gros dévanorian connu sous le nom de DvaKvar. Il doit être facile à trouver, il possède une paire de cornes sur la tête et une couleur de peau assez variable, allant de rouge à vert pâle.
Le contrat semble simple, de un, tu dois trouver cette crapule de DvaKvar ; et de deux, le tuer pour récupérer la marchandise qu’il transporte. Il semblerait que DvaKvar est volé une cargaison sur Mustafar, une sorte de vaccin que les Weequay ont besoin et sont près à payer le prix fort au Syndicat pour récupérer leur bien volé. Une mission des plus bénignes pour toi, comme la centaine d’autres qui l’ont précédé.
La cible est en vue, elle sort d’un taudis ou les pires truands de ce rocher se rassemble pour boire et se frapper parfois jusqu’à la mort. Il est seul je le suis discrètement restant à l’arrière afin de ne pas être repéré. DvaKvar titube, cella va être encore plus facile – au moins il ne sentira pas ce qui lui arrive. La mission semble si facile et les crédits promis par le Syndicat si proche mais quelque chose ne va pas ! Tu as à nouveau se présentiment comme lors d’une de tes missions sur Mandalore, ou tout a basculé après l’incursion de la Fédération dans tes affaires.
Tu surveilles les moindres fait et geste de ta cible ; Elle ne semble pas t’avoir remarqué. Tu aperçois une ombre dans ton coté droit, une ombre féminine mais lorsque tu te retournes, elle a disparu comme si elle n’avait jamais été là ! Pourtant tu ne rêves pas. Tu la revois une fois – deux fois – mais impossible de déterminer son origine. Quelques pas plus loin, tu l’aperçois à nouveau. Elle semble venir d’un niveau au-dessus. Tu lèves la tête et aperçois une silhouette tapis dans l’ombre ; elle semble suivre également ce dévanorian mais que veut-elle ? En tout cas tu ne la laisseras pas te voler ta récompense. Arme à la main tu continues à suivre cet idiot ainsi que la nouvelle concurrente qui rentre dans la danse.
⋄ Myocarde : La Dame est seule et esseulée. Il n'y a que des ombres dans son palpitant faiblard et brisé. La chaleur est fébrile. Elle ne s'étend que ponctuellement et ne s'attache point.
Dans les mirettes, le reflet d'un dossier épais : Dvakar. Larcins, vols, crimes divers et variés mais surtout un vol. Ce vol de cargaison. Des vaccins. Le petit bâtard. ça pourrait rapporter gros sur le marché noir entre les mains de ce cher voyou cornu. Mh. Les Weequay semblent vouloir tellement le récupérer qu'ils semblent s'éparpiller dans les chasseurs de primes. Les yeux désormais rivés sur l'homme au loin qui guette. La concurrence doit être assez élevée pour un butin si précieux. Ce ne devait pas être l'homme de main débutant. Mh. Changer d'angle, observer toujours. Garder cible et concurrent en ligne de mire. La brune rumine un peu mais garde son sérieux.
Evaluant la mission, la mandalorienne, du moins ce qu'il en reste, hausse un sourcil quant à l'état navrant de l'objectif. Le dévanorian titube, tangue sur ces pattes. Seul. Pas entouré. Au moins n'est il pas protégé. Si c'est le cas, les incapables sont certainement à se morfondre dans la cantina. Un soupire intense s'échappe des lippes de la traqueuse qui descend finalement des sommets pour descendre un niveau plus bas. Pour un mec qui vole une marchandise aussi importante, il semble un peu trop sûr de lui, trop serein. Est ce de la sous estimation, de l'assurance, de l'égo, ou une putain de ruse ? La méfiance est de mise alors que Sera se déplace sur les toits. Elle finit par s'arrêter. Corniche offerte dans l'ombre. Les doigts ondulent nerveusement dans l'air. Mh... trop beau pour être vrai. ça pue l'arnaque
Sera hésite alors, un peu, pas beaucoup. Mais la curiosité est trop forte, et l'assurance de ne pas tomber dans un traquenard lui titille l'encéphale. Alors... Alors elle pose ses mirettes sur la poterie à sa gauche. Eveiller l'animal pour mieux le sortir de sa zone. Un soupire, un sourire en coin et les phalanges poussent la terre cuite pour l'exploser en contrebas juste derrière la cible. Elle hausse les épaules puis s'efface, guettant la réaction des acteurs sur scène pour élaborer le reste de sa tentative, de son plan. Fort bien.
Dvakvar se redresse, ça tangue encore. Il plisse les yeux, se passe une paluche sur la trogne avant de grogner. Le sursaut, la surprise ça fait toujours cet effet. Il se retourne alors et il ricane. Distraction. Mais l'homme se sent soudainement moins seul, et les mouvements dans la rue parallèle trahissent cette facilité trop rêvée. Un mastodonte et un acolyte. Mh. De surprise en surprise. Le criminel n'est point idiot à ce que laisse penser son attitude d'irréfléchi. Car quoi qu'il en soit... La cargaison sortira de son emprise pour retrouver le propriétaire. La somme alléchante pourrait couvrir plusieurs frais et s'assurer un trajet qui la rapprocherait de son box de stockage. Payer des contacts, des protecteurs et de quoi s'y rendre. Son pécule reprenait de la consistance et c'est tout ce qu'elle souhaitait pour retrouver un bout de ce passé. Ce passé qui lui manque en partie. Del-Nara et Darael lui manquent terriblement. Retrouver ces minces affaires lui redonneraient un peu de baume au coeur, un peu de consistance dans ce monde qui lui a tout pris.
La dame remonte en amont de la cible, court d'un pas félin sur l'autre pan du toit pour finalement descendre dans les ruelles, ouvrir un peu le zip de sa tenue et d'arborer une perruque blonde à cheveux court. Un coup de rouge à lèvre léger et la voilà parée. Pavée de pas très bonnes intentions. Elle regarde l'évolution de la situation et attend un peu. Elle hésite encore sur le scénario, improvisera surement sur le rebond de ce rival juste en aval de l'objectif.
L’individu est des plus facile à suivre, titubant dans les rues, le regard perdu et puant l’alcool à des kilomètres à la ronde. Ce qui m’inquiète le plus, c’est cette nouvelle souris qui rentre dans le jeu. Qui est-elle ? Est-elle là pour m’empêcher de conclure mon contrat ? Et surtout de quelle façon ; en protégeant cette immonde vermine ou en essayant de me devancer de manière très subtile.
La poterie tombe de quelques niveaux plus haut. Bien joué. Tester les réflexes et l’état d’esprit de sa cible est toujours utile dans de tel situation. Surtout pour ne pas tomber soi-même dans un piège. Point positif pour moi, cette mystérieuse inconnue a révélé sans s’en douter. Dvakvar tourne dans une ruelle parallèle. Et merde. Il n’est pas venu seul sur ce gros caillou… Quoi de plus normal à vrai dire, surtout quand on transporte de la marchandise volée pouvant valoir une belle somme de crédits à la revente au marché noir. Les deux acolytes m’ennuient. J’ai par habitude de n’abattre que les personnes qui font figures dans mes contrats. Je n’ai rien contre ses deux nouveaux participants à la fête mais si il gêne mon chemin je devrai m’en occuper, tout comme cette inconnue.
Le scénario d’approche semblait si facile, à porté de main même des novices. Mais maintenant toute ma stratégie doit être remise en question. Les protagonistes rentrent dans ce qui se rapproche le plus d’un petit entrepôt de stockage. Surement là que cette grosse crapule cache les containers de vaccin. Un de ses hommes reste à l’entrée du bâtiment. Et merde j’ai perdu la concurrente de vue. Tant pis pas le choix. Des containers empilés les uns sur les autres offrent un accès facile au toit dont une partie est recouvert de verre. Idéal pour observer tout se petit monde d’en haut. Attention, les parois sont glissantes. Je m’approche sans bruit. Les deux hommes sont dans la place à coté de petit container indiquant la provenance des produits. Mustafar. Il n’y a plus de doute c’est bien ce que je recherche.
Je n’ai pas pour habitude de faire dans la dentelle. Alors autant passer à l’action avant de perdre tout ce beau monde de vue. Un coup de crosse dans une partie de la verrière et celle-ci se brise sous un craquement incandescent. Les morceaux de verres frappent le sol avec violence. Les deux individus semblant complètement perdu devant la situation. Une bonne affaire pour moi. Les échafaudages de stockage présent dans l’entrepôt me permettent de descendra facilement du toit. Quelque coup s’échange avec l’un des mercenaires de Dvakvar, tandis que celui-ci encore bien imbibé d’alcool tente de se réfugier derrière l’une des caisses de marchandise. L’acolyte est au sol, assommé mais encore en vie. Blaster à la main je le pointe vers ce gros vers de terre me suppliant de lui laisser la vie sauve.
Accueil
