Miller dans la place

Je suis né quelque temps après la destruction de la Nouvelle République par le Nouvel Ordre en l’an vingt-huit. Ma mère et mon père possédait leur propre vaisseau, au rien de bien somptueux. C’était un modèle assez répandu et vendu après la chute de l’Empire. Le S45A est normalement un vaisseau de transport agricole mais mon père, Jack Miller, était un homme très ingénieux et réussi à modifier les soutes du cargo afin de les rendre complètement hermétique. Il y installa aussi des extracteur et évacuateur d’eau. Pourquoi de l’eau dans des soutes de cargo me direz-vous ? Eh bien la réponse est assez simple, en plus du vaisseau, ma famille possédait une petite exploitation de Tatris, un crustacé marin habitant dans les profondeurs des océans de Corellia et servant de mets très raffinés dans certaines régions de la galaxie. Bref, mes parents gagnaient leur croute comme il le pouvait.

Tout se passait bien dans notre vie, je n’avais pas à me plaindre, des parents aimants, des voyages les plus extraordinaires, et la vie de spationaute à bord d’un vaisseau. Commet croire que tout pouvait basculer aussi vite ? Je n’ai que neuf an mais je connais déjà pas mal de chose, mon père m’apprend de nouvelle chose tous les soirs afin de forger ma place dans la galaxie.

De retour sur Corellia pour récupérer les prises de crustacés de la dernière rotation, je sentis une secousse sur la coque, puis une deuxième, une troisième, terrifié je rejoins mes parents sur la passerelle. Les écrans clignotaient tous en rouge, alerte, alerte, mon père me regarda droit dans les yeux, c’était la première fois que je voyais la peur dans son regard. Il ordonna à ma mère de m’emmener dans les capsules de sauvetage, je ne voulais pas l’abandonner mais les choses se sont passées vite… Ma mère embarqua avec moi dans la capsule, elle m’expliqua que notre vaisseau était attaqué par la Fédération, une sorte de nouvelle alliance des planètes libres. Mon père n’avait pas voulu se soumettre à un contrôle de marchandise, malheureusement pour nous son regard effrayé était le dernier que j’allais voir.

Ma vie avait complètement changé, ma mère prit un petit job dans une usine de construction de réacteur pour les nouveaux vaisseaux de la Fédération. Je n’approuvais pas du tout se choix, étant donné que pour moi, la Fédération était coupable de la mort tragique de mon père. Les années passèrent et le petit garçon que j’étais devint un homme. Je travaillais dans une petite cantina dans les bas-fonds de Corellia. C’est là que j’ai rencontré Tal Jarrus, il était le tenancier du bar mais aussi un ancien homme de main d’ancien syndicat du crime maintenant oublié ou disparu. Je ne sais pas pourquoi c’est moi qu’il a choisi mais il semblait s’être attaché à moi et moi réciproquement. Peut-être voyait-il à travers moi l’enfant qu’il avait perdu des années plus tôt ? Il m’entraina et m’embarqua avec lui dans ses aventures plus qu’illégal ce qui ne plaisait pas du tout à ma mère.

Alors que nous exécution une mission pour un chasseur de prime sur Dantorra, nous avons été approchés par un groupe de personne travaillant pour le Syndicat. Tal me dit de me méfier de ce genre de personne qui ne cherchait qu’à se servir de moi pour arriver à leur fin… Mais je savais très bien que le Syndicat et la Fédération n’était pas du tout en bon terme. Le recruteur me proposa alors de rejoindre le syndicat pour devenir un homme de main. La proposition était très alléchante mais Tal refusa prétextant que je n’étais pas encore prêt pour cela. Mais ma détermination et mon envie de vengeance pour la Fédération prirent le dessus sur les conseils de mon mentor. Ses derniers mots furent « tu le regrettas ».

Le Syndicat me proposa un premier marché, assassiné un dignitaire d’un gang adverse, rien de bien compliqué, Tal m’avait entrainé pour ça pendant des années. La mission fut un succès et le Syndicat me donna une belle somme d’argent en contre partie de mes nouveaux services. Je n’avais qu’une envie, rentrer sur Corellia et permettre à ma mère de vivre la vie qu’elle méritait depuis des années.

J’ouvris la porte, l’air avait une drôle d’odeur, celle de la mort ! Ma mère gisait sur le sol dans une mare de sang, à ses cotés debout et me fixant intensément, Tal. « Personne ne me tourne le dos sans en subir les conséquences » dit-il. Il sorti un couteau de sa longue veste. Un combat acharné entre nous se déroulait alors que l’esprit de ma mère avait rejoins celui de mon père dans les étoiles.

Après de longues minutes de combat intense, j’avais pris le dessus et vengé ma mère assassinée. Je suis resté de nombreuses heures assis dans le noir et sur le sol. Afin de cacher ce qui s’était passé ici et de ne pas me faire traquer par les autorités, je mis le feu à la maison.

J’ai maintenant trente et un an, je fais parti des assassins du Syndicat, le meilleur ? Peut-être pas mais je me défends assez bien. Père, mère je ne pourrais jamais vous oublier mais j’espère que la ou vous êtes, vous pouvez pardonner mes choix de vie…