Hello, do you have five minutes to talk about your savior, my gun? [ Kaël ]

i don't have five minutes grand pa'

S'abandonner aux dérives, aux vices d'un endroit tel que Nar Shaddaaa était un plaisir inavoué de l'assassin qui aimait s'y réfugier secrètement entre deux contrats loin de la surveillance du Syndicat. Il était l'homme de l'ombre celui qui se planquait, qui passait le plus inaperçu possible dans la flotte de ses geôliers. Emprisonné, empoisonné même d'une certaine façon, par une puce électronique l'organisation savait où il était à chaque instant et pouvait être pisté n'importe où dans la galaxie. Le Syndicat avait clairement les moyens de ses ambitions et savait comment faire plier l'homme qui pourtant se montre plus robuste qu'un éclat de beskar. Le boulot c'était le boulot, des contrats à remplir à la chaine, des cibles qui s'enchainent. Il ne prête aucune attention à qui sont ses types (la plupart du temps des hommes) qui se font descendre par ses tirs précis. Il se contrefout totalement de voler les contrats de d'autres assassins et autres chasseurs de primes. Car ce n'est qu'une question de survie... pour lui. Une façon certaine de ne pas crever entre les griffes de son patron, une façon d'exister encore un peu plus chaque jour même si cette existence à un gout un peu trop amer pour le moment...

Kaël feint l'espoir de s'échapper encore... Il ne sait pas où quand et comment, mais Nar Shaddaa semble être un oasis d'évasion suffisant pour le moment. Cela fait à peine deux jours que le corellien y traine les pieds. Le lendemain l'homme doit décoller pour livrer la preuve de son énième assassinat. Alors pour cette dernière nuit il a pris ses quartiers dans un hôtel miteux en pleins centre dans le secteur corellien un endroit qui lui rappellerait presque son enfance sur la maudite planète. Mais par chance l’hôtel offre une magnifique vu sur un des nombreux casinos de la lune qui offre un spectacle holographique éblouissant chaque nuit. Assis sur le rebord de la fenêtre il admire les reflets lumineux qui dansent entre les immeubles tout en comblant son estomac d'une junk food moyennement appréciable. Finalement après plusieurs heures et de féroces douleurs au niveau de l'épaule qui retenait il y a quelques années son membre disparu et désormais remplacé par une prothèse mécanique, Kaël décide de rejoindre le lit qui trône au milieu de la chambre.

Le bras retient fermement un blaster caché sous l'oreiller, l'assassin reste en toutes circonstances méfiant de ce qui pourrait lui arriver, même s'il sait que ses ennemis se font rares. L'homme a toujours su avec une grande habileté à dissimuler son identité, mais il n'ignore pas la possibilité d'être tout de même intercepté... Après quelques minutes d'une longue somnolence l'homme s'endort finalement dans la pénombre de la chambre d’hôtel toujours éclairée par les hologrammes dansant dans l’entrebâillement de la fenêtre...

Quelques heures de sommeil plus tard, Kaël se voit réveillé violemment au milieu de la nuit par un homme en armure mandalorienne. Peu vif, il ouvre doucement les paupières et essaye de reprendre contact avec la réalité. Dévisageant l'auteur de son réveil nocturne qui l'invite à promptement se bouger le cul, Kaël parait plus dans un état de sortie de coma, un peu trop détendu pour l'occasion... Pointé par un blaster, l'homme s'avoue déjà vaincu, mais ne perd pas espoir de tout de même pouvoir se protéger avec son bras mécanique et le blaster qu'il retient encore.

« Un mandalorien qui m'sort du lit... On dirait le début d'une blague de merde... » lui répond-il pas très enclin à se montrer coopératif malgré l'arme pointée sur lui. Il se redresse finalement dans son li pour s'assoir, se passant une main dans les cheveux pour dégager son visage.

« Qui t'es mec ? Qu'est-ce que tu m'veux ? » interroge t-il celui qui s'fait appeler papy et qui semble avoir un peu trop envie de partager avec lui une conversation nocturne. Bras gauche toujours dissimulé dans son dos retenant son blaster qu'il est prêt à dégainer rapidement...

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Kaël l'air dubitatif observait le gars dans sa boite de conserve sûrement composée essentiellement de beskar. Les mandaloriens aimaient visiblement se donner un genre en revêtant des armures aussi imposantes. Ceci ils n'avaient pas tord ça permettait au moins d'assurer un minimum de protection. L'assassin n'avait jamais vraiment eu a croiser la route des chasseurs de primes mando. Ou alors il n'y faisait pas attention, trop concentré sur ses cibles pour penser à la concurrence. Pour lui la concurrence était tout bonnement inexistante, il faisait fi de tout ce qui l'entourait lorsqu'il avait une mission. Le reste n'importe peu, seule sa cible comptait.

N'étant pas en posture de négocier, Kaël tenta quand même d'interroger le nouveau venu. Mais le type mal luné le remit directement à sa place lui rappelant avec véhémence qu'il devrait réfléchir avant d'ouvrir la bouche. Ce à quoi, Kaël répondit par un sourire moqueur. L'arme toujours en poing, il compris rapidement qu'il ne ferait probablement pas le poids face à l'homme lourdement armé et barricadé dans son armure. Il relâcha alors finalement sa prise, préférant miser sur la sécurité et la négociation lui qui n'aime pas discuter de la pluie et du beau temps.

Se détendant que partiellement il écoute le vieux déblatérer ses inepties. La voix était rauque, elle marquait l'âge du type, Kaël soupçonnait fortement son interlocuteur d'être un ainé. Peut-être pourrait-il le prendre de vitesse... Les mandaloriens peinent à se déplacer avec autant d'aisance avec leur armure. Le cerveau en pleine analyse, Kaël se surprend tout de même à relever un sourcil lorsque l'autre lui propose de simplement "parler", accusant l'assassin de bafouer le code du chasseur de prime, ce à quoi Kaël finit par répondre à voix basse : « Je n'suis pas chasseur de prime... » Sourire carnassier sur les lippes...

Le vieux lui ordonne alors de se tourner contre le mur et d'y poser les mains. Peu enclin à obéir Kaël préfère mettre les mains en l'air pour lui montrer qu'il n'est pas armé : « Je n'suis pas armé... juste en slip, j'préfère m'assoir là... » annonce-t-il en se posant sur le bord du lit, le regard vissé sur la visière du casque du mandalorien.

« Tu sais qu'je bosse pour le Syndicat mais tu connais pas mon nom ? » interroge-t-il sans vraiment répondre à la demande de l'autre. « Je suis pas chasseur de primes, peut-être que tu devrai simplement être meilleur... je partage pas mes cibles mec... » L'assassin recentre le débat sur le problème de base... Kaël attrape doucement sur la table de chevet une cigarette qu'il allume et glisse entre ses lippes. L'homme l'a toujours en joug, il reste donc très méfiant...