[tw - hot] found you again - srodelya

Cacophonie habituelle dans les hangars de la base Kalowna. Les voix crient l'une par-dessus l'autre en quête de suprématie et les langues sans une consonne commune s'entremêlent. Les vaisseaux arrivent et repartent en écorchant les tympans des militaires avec ses réacteurs. L'odeur de l'huile rancie et de la fumée flottent dans l'air. Une seconde. De la fumée ?

Alarmée, Elya redresse la tête pour observer les dégâts depuis le cockpit, une tablette électronique branchée à l'ordinateur de bord en main. « Encore ? » ronchonne le rookie. Depuis son épopée sur Bracca, l'engin attrape tous les rhumes mécaniques de la galaxie. Elle aurait dû l'abandonner là-bas. Mais elle avait travaillé si fort dessus pour le faire voler... Ça se voyait rien qu'aux pièces dissonantes de la carlingue. Ça lui avait coûté un voyage quotidien au parc à ferraille et des négociations parfois salées avec les locaux pour obtenir le nécessaire. Et pendant tout ce temps, Sroddâw lui avait tenu compagnie et surtout, l'avait aidée.

Les deux sont permutables. En lui tenant compagnie, il l'avait aidée. En l'aidant, il lui avait tenu compagnie. Sa mère. La raison première pour laquelle le pilote s'était retrouvée là-bas. Sans lui, elle... Elle aurait été seule, blessée, détruite. Les coudes sur le tableau de bord, les yeux clos, Elya se laisse hanter par les souvenirs de ses mèches rousses, de ses iris d'émeraudes et de sa voix douce. Des nuits passées à discuter de tout et de rien jusqu'à ce que les étoiles se reflètent dans ses prunelles et jusqu'à ce que... Ahem.

Pourquoi est-elle partie ainsi ? D'une part, elle le regrette. De l'autre, elle se dit que c'était pour le mieux. Pas de cœurs brisés. Pas de fausses attentes créées. Il lui manque. Totalement. Sincèrement. Difficile d'oublier sa première amourette, surtout lorsqu'il s'agit d'un Jedi comme ceux qui peuplaient ses histoires d'enfance. Les héros qui ont bercé ses rêves. « Elya, fais attention, tu vas cramer. » Elle est tirée de ses pensées par une voix familière et se rend compte qu'elle a laissé le diagnostic en fonction, activant en intervalle les dispositifs du x-wing. Elle l'interrompt abruptement en tapant l'écran de la tablette, mais c'est trop tard ; il y a un court-circuit dans l'aile gauche et le moteur s'éteint pour de bon. « J'ai quelqu'un à te présenter. » Qui ? Quoi ? Comment ? Elle se penche en-dehors du cockpit et c'est alors qu'elle le voit.

Pendant un court moment, elle a le souffle coupé. La coïncidence est incroyable. Dans le sens de pas croyable. Elle voit la même surprise traverser le regard du jeune homme alors qu'il s'approche de l'échelle. « Sroddâw ! No. Way. » Que fait-il là ? Est-il le contact envoyé par l'Ordre ?

Sans avertissement, elle saute hors du cockpit pour glisser sur l'échelle. Ignorant les dernières barres, elle s'agrippe aux épaules du Jedi pour le serrer contre elle. Elle éclate de rire sous le visage surpris de sa camarade. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Elle ne lui laisse pas le temps de répondre. Elle recule d'un pas mais garde ses mains sur ses avant-bras, sondant son visage à la recherche des mêmes émotions que les siennes. Pitié, faites qu'il ne m'en veuille pas. « La Force aime vraiment te mettre sur mon chemin. Pas que je m'en plains, hein. Je suis super heureuse de te voir. » Sur le coup elle ne pense pas à s'excuser. L'exaltation du moment la noie. Elle couine presque de joie. Elle ne s'aperçoit même pas que Phantom One prend ses distances par respect. Une petite tête robotique apparaît derrière l'épaule du chevalier. « Oh ! Si ce n'est pas RT ! » Il la scanne et pendant un moment la peur la saisit.

Et s'il ne la reconnaît pas ? Et s'ils ne la reconnaissent pas ? Ça fait un an après tout. Un an sans nouvelles, sans rien...

Naboo lui manque déjà, il passe beaucoup de temps là-bas, même en dehors de ses problèmes. Il ne veut pas être en couple et pourtant, quand il est venu se reposer à cause d’une petite dépression aux effets de baisser, sa mère avait réussi à parler mariage et clairement, c’est la dernière chose qu’il souhaite, trop loyal à l’ordre et sa guilde, qui même si autorise le mariage, il ne veut pas. A dire vrai, son cœur appartient à quelqu’un depuis tellement de temps et il ne veut pas se l’avouer ou même lui avouer dans le fond. Sroddâw était donc de retour depuis deux jours seulement et le voilà planté sur une mission sur Korriban de ce qu’il a lu dans le rapport sur l’holopad. Au moins, ça lui fait une raison de mettre pied sur la planète dont il a lu et relu les histoires et informations, il aime récolter des choses pour lui et tout noter dans un petit coin de sa tête et ainsi, ressortir les informations au besoin. Mais pour le moment, il soupire, heureusement, qu’il est un peu plus stable qu’il y a une semaine ! Mais avait déjà rendez-vous avec une personne de l’escadron phantom, qui allait le ramener à la personne avec qui il ferait équipe.

De base, il est en solo, même Milo est rarement avec lui, il est rarement dans les pâtes de son maître ou inversement, et RT est avec lui à dire vrai, donc, il est clairement indépendant malgré sa maladie, tout simplement. Arrivant alors, la femme se présente sous le nom de phantom one, bien, il sourit et la suit alors sans broncher, mais à peine qu’il voit la silhouette devant lui, de dos, perché sur un vaisseau qu’il ne connaît que trop bien, son sourire devient large, la joie naît en lui et grandit, il la retrouve enfin, cette femme a qui il a promis en silence de protéger et de ne jamais basculer. Elle le reconnaît, sentir ses mains, la serrer contre lui, sa voix, il l’écoute, il aime, il est heureux et il l’a clairement reconnu avant même qu’elle ne se retourne vers lui. Il finit par doucement prendre son visage entre ses mains, approcher le sien et ensuite, embrasser doucement le front de la jeune femme.

« - Tu m’as tellement manqué, te revoir me réchauffe le cœur Elya, ma petite pilote douée et pleine de talent. Et aussi, avant que tu ne me le demandes ou te tracasses, je ne t’en veux pas pour ton départ sans prévenir il y a un an, promis. »

Il sourit et vint la reprendre dans ses bras, avant de reculer ensuite doucement de nouveau, lui prenant les mains, pour mieux la voir.

« - Et je suis contente que la force me mette sur ton chemin d’ailleurs aussi, on est lié, que veux-tu ! »

Il sourit grandement, avant de regarder le vaisseau.

« - Tu veux que je regarde un peu ? je peux trouver le problème ? »

Elle ne sait pas si elle aime l'intensité dans ses yeux. Ils brûlent de quelque chose qu'elle tente d'identifier sans s'affoler. Elya, stop. Profite du moment présent. Sa mère lui disait toujours de ne pas se casser la tête avec les êtres intelligents, que les relations se forgeaient d'elles-mêmes et qu'il ne fallait pas troubler leur développement, qu'il fallait tout simplement suivre la vague comme un bateau. Ses réflexions s'embrouillent lorsqu'il pose ses lèvres sur son front. Tous les soucis s'envolent d'un coup et elle n'a pas la force de tendre les bras pour les rattraper. Oh. Oh. Il ne l'a définitivement pas oubliée. Il a cet effet, Srodd - elle ne sait pas si c'est sur tout le monde - il sait quoi faire pour changer les idées. Il sait faire de l'effet. Ce n'est pas pour rien qu'il avait réussit à la tirer de son chagrin de deuil. Est-ce un truc de Jedi ? Non, elle en a déjà rencontré une poignée et aucun n'avait cette particularité...

« Ne me dis pas que tu lis dans les pensées maintenant ? » Lorsqu'il prend ses distances, elle lève un sourcil. Tout son corps crie de retrouver sa place contre sa poitrine. Ça lui prend toute la détermination de la galaxie pour garder son sang-froid. Ces sensations lui sont familières. Elle les connaît bien. Et pourtant elle a l'impression que ce n'est jamais assez. Que les souvenirs du picotement qui suit toujours le contact avec sa peau ne suffisent pas. Qu'elle veut les prolonger indéfiniment. Elle a envie d'être de retour sur Bracca et de revivre ses nuits froides. Ses paroles la font presque rougir. Douée et pleine de talent, my ass. C'est ce qu'ils disaient tous avant qu'elle ne se glisse dans le cockpit d'un vaisseau...

On est liés, que veux-tu ! Les paroles lui arrachent un sourire encore plus large - si c'est possible. Oui, c'est ce qu'elle pense mais n'ose dire. Bon sang, il est grande gueule ce rouquin. Mais c'est pour ça qu'elle l'aime autant. Elle n'aurait pas gardé son visage aussi vivement dans sa mémoire s'il n'avait pas laissé une cicatrice qui ne se guérit que maintenant, alors qu'elle le retrouve. Elle le voit tourner la tête vers le vaisseau et elle a envie de hurler de la regarder à nouveau parce qu'elle ne se lasse pas de ses yeux si expressifs. Elle n'arrive pas à se faire à sa gentillesse éternelle. Toujours à vouloir apprendre et à vouloir aider. Il le connaît bien ce x-wing en plus, sans lui elle ne l'aurait pas réparé aussi rapidement. Peut-être que ça aurait été une bonne chose de prendre plus de temps...

Elle tapote la carlingue qui lui répond avec un grincement. « Ça ira. On ne va pas perdre de temps là-dessus, je n'en aurais pas besoin aujourd'hui. Je vais laisser les mécaniciens y jeter un coup d'œil. » Elle soupire. « Depuis Bracca, elle est... caractérielle. Je pense que tout le monde la déteste. » Elle se rappelle les fois où elle a dû indiquer à son escadron de ralentir car l'un des moteurs refusait d'aller à pleine vitesse. La pilote pouffe. « Il va y avoir de nouveaux T-85 bientôt, je pense qu'ils vont la remplacer. Avec un peu de chance, elle se retrouvera dans un musée d'art. » Cette fois-ci, elle ne peut pas retenir son clin d'œil suivit d'un fou rire. En réalité, elle sent ce petit pincement de nostalgie au cœur. Se débarrasser de la première machine qui lui appartient ? De cette machine sur laquelle elle et Srodd ont tant travaillé ? D'accord, elle est vieille - les T-70 ne sont plus produits depuis des années - et a l'habitude des T-85 - c'est avec eux qu'ils sont formés - mais tout de même...

Peut-être que changer son vaisseau l'aidera à faire son deuil de sa mère. De ses anciennes attentes liées à son nom qui la hante.

« Tu es ici pour la mission sur Korriban ? » Elle tape son poing dans sa main, excitée. « Je vais venir avec toi ! Je suis sûr que les Phantom me laisseront s'ils savent que je suis avec un Jedi. » ... Que je connais bien, elle a envie d'ajouter. « Ils ont besoin de pilotes au cas où ça... dérape et qu'ils aient besoin d'évacuation. Mais ça m'étonnerait que ça arrive. Des soldats avec des Jedi ? Équipe imbattable. » En réalité, elle a surtout envie de passer du temps avec lui. À peine le voit-elle à nouveau qu'il doit repartir pour enquêter sur l'un des nombreux mystères de la galaxie. La Fédération ne laissera pas les découvertes sous silence. Elle a déjà beaucoup de loth-cats à fouetter avec les gangs.

Elle jette un coup d'œil à son uniforme de pilote. Il faut qu'elle se change s'ils explorent à pieds la planète. Une idée qui ne l'enchante guère - elle est plus à l'aise dans les airs, évidemment - mais pas le choix. Elle pousse la boîte d'outils sur le sol jusqu'à un astromech mécanique qui passe par là. « Viens. Il faut que j'aille récupérer quelques trucs pour la mission. » Elle attrape gentiment son poignet et le tire vers la porte du hangar menant au reste de la base. Pas question qu'elle le laisse ici une minute. Même si ça va lui attirer des regards méfiants de la part des soldats passant dans les corridors. « Laisse. Ils sont comme ça depuis l'élection du nouveau président. Les anti-Force pensent maintenant qu'ils peuvent nous casser les oreilles avec leurs aboiements. »

« - non, je ne lis pas encore dans les pensés, mais je te connais princesse. »

Cette manie d’appeler la jeune femme princesse alors qu’il a les manies d’un noble, la prestance, il se tient comme eux, il sourit comme eux, parle comme eux, mais uniquement si la colère ne le prend pas et quand il est bien, plus ou moins, dans sa tête. Le jeune homme continue de sourire, tout en la regardant. Pour lui, oui, ils sont liés depuis tellement de temps, enfin un an, mais c’est assez à ses yeux tout simplement. Il la regarde alors, son visage, sa présence, le font sourire comme un enfant, la joie se lisant sur son visage étant donné qu’il est heureux de la voir et pas qu’un peu, mais il sort de ses pensées doucement pour mieux se re concentrer avant de se perdre dans les yeux de la jeune femme.

Observant alors le vaisseau, il allait rajouter un truc, mais n’eut le temps en entendant ses paroles. Il fit alors une petite moue, car, tout simplement, ça permet de passer du temps avec elle, non ? Il sourit alors un peu, avant de venir hocher la tête.

« - Capricieuse, mais surtout, pratique, mais si les mécaniciens ne trouvent pas, je regarderais, d’accord ? »

Même si oui, les nouveaux arrivent, lui non plus ne se voit pas laisser le vaisseau dans un musée, mais si vraiment, il est remplacé, il reprendra le vaisseau pour le refaire dans son coin, et il sera bien meilleur que les nouveaux modèles qui, selon lui, sont bourrés de défauts ! Il lâche alors un petit soupire, avant de se reprendre quand il entend la question. Elle voulait donc…oui, elle veut venir, et la montée en inquiétude prend place. Il n’a pas le droit de refuser, elle a tous les droits de venir, mais il allait clairement s’inquiéter pour elle, qu’il ne lui arrive rien. Srodd tient bien trop à elle.

« - Mais tu me promets de faire attention à toi ? Oui, on sera une équipe imbattable, je l’avoue, mais… »

Il soupire et reprend, posant une main sur sa joue. Son cœur rate des battements à se comporter ainsi.

« - Tu feras attention, tu ne feras pas la suicidaire ? Tu resteras près de moi et tu me feras confiance .. ? Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur alors que l’on vient de se retrouver. »

Il parle bien trop ouvertement, il est inquiet, tout simplement et pas qu’un peu. Il finit par retirer doucement sa main, pour la regarder de nouveau dans les yeux, puis, il finit par se laisser emmener après ses paroles. Il se demande de quoi elle a bien besoin. Il la suit alors dans les couloirs une fois hors du hangar. Les gens ne le regardaient seulement s’ils voyaient son sabre, sinon, non et d’autres avaient un regard de respect étant donné son sang et son appartenance à la noblesse, si ce n’est pas merveilleux.

« - S’ils me cassent les oreilles, je leur casse des doigts, mais certains éviterons, d’autres nons, ça dépend qui sait aussi ce que je suis en dehors d’être jedi. »

Sroddâw Alrius Harwgol, naît sur Naboo, fils d’un zeltron chasseur de prime et de Mileria, une noble de Theed, il grandit dans la noblesse, deux cultures et aussi, dans les couloirs d’un palais grâce à sa mère qui l’emmène parfois après ses entraînements. D’ailleurs, il se stoppe dans la marche et vient de penser à un truc.

« - Un an qu’on se connaît et pourtant, je n’ai jamais de présentation correcte. »

Sur ses mots, il se met doucement devant elle, il met alors une main dans son dos et la droite, prend la main gauche de la jeune femme. Il s’incline, fait un baise-main et la regarde, les lèvres proches de la main de la jeune femme.

« - Sroddâw Alrius Harwgol, fils de la noble Mileria Krinvellol, je suis donc le représentant de cette famille et l’héritier. Enchanté Elya Antilles, douce Elya. »

Puis, doucement, il se redresse et sourit.

Il a cette façon de la toucher sans gêne qui la surprend toujours. Évidemment, elle s'arrange toujours par se venger par la suite, le concept de contact physique n'étant pas tout à fait inconnu pour elle. Même si elle a grandit dans un monde relativement privilégié, sa mère a toujours été très câline avec elle - peut-être parce qu'elle descend d'une famille simple qui a hérité de son statut par les exploits et non l'argent. Ils sont nombreux sur Corellia. Logique lorsque l'on considère le passé fort militaire de la planète. Et que dire de ses paroles mielleuses. Elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu'il l'appelle princesse et la complimente. C'est trop pour un pilote de son envergure, mais ça ne manque pas de la faire rigoler.

Elle n'a pas le choix d'accepter son aide ; elle sait qu'il insistera sinon. Il tient autant au x-wing qu'elle, pour une raison qui lui est obscure. Ou bien il veut tout simplement que son œuvre ne se retrouve pas à la casse, ce qui est tout à fait compréhensible.

Elle le rassure dès qu'il fait preuve d'inquiétude. « On sera nombreux, à ce qui paraît. » Ça ne la rend pas nerveuse. Mais le Jedi reste visiblement sceptique. « Tu ne vas pas te débarrasser de moi si vite. » Elle soupire. « Je fais toujours attention. » Sur terre ferme, du moins. Dans les cieux, c'est autre chose. En vrai, sa position n'est pas tout à fait sécurisée. Elle doit s'assurer de ne pas trop faire de conneries.

« Les Jedi ne sont pas censés être pacifiques ? » Elle demande pour le taquiner, les bras croisés devant sa poitrine. Elle a presque envie d'étirer son bras et de lui pincer l'oreille, mais elle se retient par respect. Que penserait les gens passant dans le couloir à côté d'eux ? Quoique s'ils veulent se faire discrets, c'est déjà ratés. Heureusement qu'ils n'aient pas encore croisé Göran. Elya se l'imagine accourir en entendant les rumeurs qu'un chevalier se trouve à la base. Il faut cesser avec les mauvaises fréquentations, Antilles.

Il s'arrête tout d'un coup et c'est la curiosité qui l'emporte. Il semble avoir vu quelque chose mais c'est vers elle qu'il se tourne. « Je crois qu'on se connaît suffisamment... » Oh. Elle n'a pas le temps de réagir lorsqu'il se met en position et lui fait le baise-main. Elle fige. Pendant un très court moment. Jusqu'à ce qu'il se présente de façon tout à fait formelle.

Elle préfère la fois où ils se sont échangés presque timidement leurs prénoms sur Bracca.

Un instant. Depuis quand connaît-il son nom de famille ? De mémoire elle ne lui a jamais dit. Elle l'a justement gardé secret jusque-là pour éviter les mésententes et les changements d'attitudes. Elle a une chance de se rattraper non ? Antilles c'est un patronyme assez répandu sur Corellia. Elle ne peut pas cacher l'inquiétude qui voile ses traits pendant un quart de secondes. C'est sans doute Phantom One qui l'a appelé ainsi lorsqu'elle était dans la lune dans son vaisseau, ou bien peut-être lui a-t-elle tout simplement dit pour faciliter les présentations ? Il va falloir qu'elle lui parle, si c'est le cas.

La flamme dans les yeux de Srodd la tire vers lui. Encore. Il y a tellement de tendresse dans son geste, de retenu, de politesse ; typique d'un noble. Elle n'en a pas beaucoup fréquenté dans sa vie, seulement par pur hasard au sein de l'armée et lorsqu'elle était beaucoup plus jeune. Mis à part les maisons prestigieuses de Corellia et de Thelos Prime, elle peine à se rappeler des autres, surtout si elle ne les a jamais rencontré. Elle fronce les sourcils.

Elle a envie de lui dire que tout cela l'importe peu. Que pour elle, il restera le Srodd qu'elle connaît sur Bracca. Que pour elle, l'identité n'a aucune valeur. Au lieu de quoi c'est le silence qui traverse ses lèvres entrouvertes. Parce qu'elle se rappelle de ses lèvres posées ailleurs et il y a une chaleur qui monte en elle.

Il sourit. Ce gamin sourit. Il est fier de l'avoir charmée. S'il savait... « Ça sonne presque prétentieux. » C'est tout ce qu'elle roucoule, amusée. « Alright, Sroddâw Alrius Harwgol. Veuillez ne pas m'en tenir rigueur si j'oublie l'un de vos noms. C'est trop noble pour ma mémoire de simple pilote. » Elle lui fait une rapide révérence ratée en rigolant comme un petit enfant avant de le tirer par la manche comme si de rien était. « Désirez-vous m'engager en tant que chauffeur VIP, messire Harwgol ? » Elle guette le rouge sur ses joues et sa nuque pour savoir si elle va trop loin - on ne sait jamais, les nobles sont toujours très fiers de leur héritage à ce qu'il paraît - mais tout est beau.

« Monsieur désirerait-il des rafraîchissements ? » Elle ouvre la porte de son appartement en s'inclinant comme un droïde de service. « Toutes mes excuses au noble Harwgol ; c'est une demeure des plus simplistes et des plus humbles. C'est une honte d'accueillir son éminence dans un tel lieu. » Elle continue dans sa lancée tandis que la porte glisse à sa place derrière eux. Sa mère et elle habite ici depuis des années - depuis qu'elles sont sur Thelos Prime, à vrai dire. Elle trouvait cela plus pratique d'habiter à même la base, vu qu'elle y passait toute sa vie ou presque. C'était un peu plus grand que les dortoirs, mais guère plus luxueux. « Plus sérieusement, fais comme chez toi. Ça fait vide depuis... » Le mot se coince dans sa gorge. Elle défait sa veste puis son harnais de sécurité et les lancent sur le sofa de la pièce.

Elle voit RT se déplacer sur ses petites pattes robotiques vers l'unité bb éteinte dans la salle de séjour - qui comprend la cuisine et les portes menant aux deux chambres. Il le scanne. « C'est inutile, RT. Il ne démarre plus depuis des années. J'ai tout essayé. » Ce n'est pas plus dommage que cela. Elle n'a aucune envie d'afficher cet héritage qu'elle n'arrive pas à assumer. C'est le dernier droïde que Wedge Antilles avait possédé avant de prendre sa retraite.

L'endroit manque sans doute d'élégance et de raffinement pour un Jedi. Le pilote espère que sa présence compense. « Je vais me changer d'abord, on discutera un peu après si tu veux. » Elle lui fait un clin d'œil en ôtant ses gants noirs et ses bottes, gardant difficilement l'équilibre à chaque pied.

Nombreux ou non, il a peur pour elle, il s’inquiète pour elle, il se demande clairement ce qu’il va se placer sur la planète pour le coup et donc, il espère dans le fond, que tout ira bien, mais pour le moment, il ne préfère donc pas répondre à tout ça, car le stress le prenait déjà un peu et il préfère la cacher que le montrer. Mais il sourit, si elle fait attention, c’est le plus important à ses yeux alors un simple sourire s’affiche et il marche avec elle comme prévu. En entendant ses mots après les siens, il rit un peu et hausse les épaules.

« - je suis pacifique avec ceux qui le méritent et pas les idiots qui ont peur de leurs ombres. »

Il hausse les épaules doucement avant de regarder de nouveau devant lui, venant ensuite, faire sa petite présentation à la noble comme il se doit, mais dans le fond, il s’en contre-fiche un peu étant donné, qu’il s’en fout de sa noblesse. Il sourit, oui, ils se connaissent assez. Mais pour sa part, s’il sait son nom, c’est car il l’a su, tout simplement, il est jedi, il a vu des souvenirs sans le vouloir en touchant quelque chose de personnel de la jeune femme qui a sûrement appartenu à Wedge Antilles avant de finir dans les mains d’Elya et de son père juste avant elle. Mais jamais il ne l’a dit et il mentirait sur pourquoi il le sait, car, personne ne connaît son don en dehors de son maître. Mais Srodd sait donc clairement que même si ce patronyme est répandu, il sait quand même de qui elle est la descendante, mais elle reste la même pour lui et clairement ça ne changerait à son propre comportement à lui.

Cependant, il sort de son sérieux, venant doucement sourire en l’entendant sa manière de parler. Il sourit encore et encore, que ce soit pour la charmer encore et aussi, pour sourire, car elle lui donne cet effet de fou. Elle le rend dingue et clairement, on va finir par le voir. Il rit tout du long en continuant de rire encore et encore, tout en entrant avec elle dans son habitat.

« - Volontiers ma chère ! Mais c’est aussi une très belle demeure. »

Il rentrait un peu dans le jeu, tout simplement, avant de tout simplement regarder autour de lui, l’écoutant en même temps. Cependant, il regarde alors son RT être curieux, avant de tout simplement regarder elle, de nouveau en l’entendant dire qu’elle allait aller se changer. Et en la voyant tenir en équilibre comme elle le peut. Doucement, il approche doucement d’elle, il a envie, son cœur le pousse à le faire et donc, délicatement, il attrape sa main avec délicatesse alors que lui-même a retiré son gant, il passe l’autre main doucement dans son bas du dos.

« - Je suis désolé d’avance… »

Et désolé d’avoir envie de vouloir sentir les lèvres douces et chaudes de la jeune femme, et il finit par tout simplement l’embrasser délicatement, fermant les yeux doucement.

Qu'est-ce qui fait d'un endroit une belle demeure ? Est-ce la décoration, l'ambiance, la disposition des pièces, les personnes qui y habitent ? Peut-être un mélange de tout. Pour Elya, ce sont les souvenirs qui s'y accumulent. Ici, c'est presque toute sa vie qui s'est déroulée. Et même si aujourd'hui l'appartement ne porte plus les traces de ses incidents de jeunesse - le modèle réduit brisé de sa mère, les dessins et la peinture orange flash des murs de sa chambre - elle peut s'imaginer les fantômes d'un passé douillet. Confortable. Une maison, ce n'est pas si personnel que cela, sauf si on y met du cœur. Y inviter Srodd, c'est l'accepter parmi ses proches.

Elle a à peine le temps de se débarrasser de sa deuxième botte qu'elle sent la main du rouquin s'emparer de la sienne. Lorsqu'elle se redresse pour lever un sourcil et lui dire qu'en effet, c'est mieux que de s'appuyer sur un mur, elle sent les doigts caresser son dos et elle ravale ses mots. L'instinct - ou l'anticipation suite à ses mots - la préparent aussitôt alors qu'il se penche vers elle pour l'embrasser. Le cadenas est déverrouillé. Pire : les chaînes ont explosé.

Elya baigne dans le bonheur. Elle a l'impression que tout s'arrête autour d'elle et que le monde retient son souffle à son image. Elle se rend maintenant compte à quel point elle était assoiffée de son toucher, de ses lèvres, de sa chaleur corporelle. Ses paumes glissent sur son torse et elle s'empare de son collet de sa veste, montant sur la pointe de ses pieds pour faciliter le contact. Ça ne fait pas grand-chose vu sa petite taille. L'insatisfaction l'empresse d'approfondir le baiser.

Le pilote prend une courte pause, appuyant son front sur celui du Jedi. Elle marmonne dans sa barbe avant de pouffer doucement, presque à bout de souffle : « Tu sais, si tu voulais m'aider à me changer, tu n'avais qu'à le dire. Comme ça, pas besoin de t'excuser. » Elle tire avec un sourire narquois sur le plastron du jeune homme. Elle n'ose plus croiser son regard pendant quelques secondes, avant de mordre sa lèvre inférieure et de bondir à nouveau sur lui, passant cette fois-ci les bras derrière la nuque du Jedi pour l'embrasser à nouveau.

Ses sentiments s'emballent. Elle s'étourdit et ne pense plus à rien, sinon les millimètres de tissus qui séparent leur peau. Elle veut sentir la sienne sous ses doigts, le faire frémir. Elle veut entendre son nom étouffé sortir de sa bouche.

Elle, c'est simple. Elle s'attaque à la fermeture Éclair à l'avant de son uniforme pour le laisser tomber au sol. Il n'y a qu'un débardeur vert olive en-dessous.

Sroddâw vient de nourrir une tempête.

Elle tremble. Ce n'est pas nouveau pour elle. Tout lui est familier. Des gestes qu'elle a déjà posé et qu'elle a retenu par cœur. L'instinct. Mais ça fait un an. Un an. Pour cacher son ébullition, elle pousse le torse du chevalier pour qu'il s'installe sur le sofa. Elle chevauche ses genoux, pose les mains de chaque côté de son visage afin de le caresser tendrement. Puis elle passe un pouce sur chacune de ses cicatrices : joue, nez, lèvre inférieure. Des détails qu'elle connaît si bien. Elle pourrait presque compter ses taches de son. « Tu m'as manqué. Tu m'as tellement manqué. » Ça la dévore. Ce n'est pas juste de l'attraction qu'il y a entre les deux, elle le sait. C'est plus profond. De la tendresse. Elle se noie toujours en lui.

Elle se penche vers lui pour l'embrasser encore une fois, mais cette fois-ci elle dessine une ligne de baisers sur sa mâchoire, puis son cou, avant de s'arrêter lorsqu'elle rencontre le tissu du collet de son vêtement. Elle rit. Sa voix est saccadée, grave, presque rocailleuse. Elle glisse les doigts sur les sangles retenant son plastron en place mais au lieu de les défaire tout de suite, elle attend sa réaction.

Sroddâw est clairement fou d’elle, fou depuis un an, depuis qu’il est amoureux, ce n’est pas qu’une simple amourette quand on regarde bien, non, pas pour lui. Amour, passion, tendresse, tout, tout chez lui n’est que ça et la passion, il l’applique un peu, beaucoup, l’amour le hante, le pousse à faire ça avec joie et clairement envie. Lui, elle est dans ses proches depuis qu’il a croisé son regard sur Bracca, clairement, il était tombé dans le piège de son attachement pour elle, du premier regard, littéralement, un coup de foudre en soit, non ? Il la regarde, attentivement, après ce baiser, un baiser, doux, merveilleux et tellement passionnel. Il sourit à ses paroles, la regardant alors dans les yeux.

« - ce n’était pas marrant sinon… »

Souffle-t-il doucement, tout en le regardant alors dans les yeux, la laissant faire avec joie, il aime la sentir ainsi, entreprenante, doué, et doté d’envie comme elle a actuellement. Dingue, fou, il aime ça. Mais deux personnes autant dominantes et aussi, qui switch de temps en temps, merveilleux, non ? Il sourit en la sentant faire et il vint la tenir contre lui, répondant à ce baiser avec envie, avec passion et fougue, la tenant clairement contre lui, fermement, et ses mains se baladent.

Lui aussi tout s’emballe, ses sentiments, son cœur battant d’une telle rapidité que ça en est clairement fou, il se perd, il se laisse tenter et quand il sent que les épaules de la jeune femme sont dévoilées par le manque d’uniforme dessus..Il ne peut s’empêcher de passer ses mains sur les épaules, puis les bras, doucement sur la taille et ensuite, ses mains sous le débardeur pour les remonter vers la poitrine encore cachée. Mais pas le temps de continuer, la tempête qu’il a démarrée, il veut qu’elle l’engloutisse profondément, et il veut clairement lui aussi, l’engloutir et la rendre folle comme il se doit. S’asseyant alors sur le sofa comme la demoiselle le demande, la sentant alors le chevaucher, il pose ses mains sur les cuisses doucement et ensuite, sourit en la sentant faire avec son pouce. Il apprécie, il aime ça.

« - Tu m’as manqué aussi, et tellement, que te retrouver, me rend dingue. »

Il sourit alors, avant de venir répondre au baiser, de nouveau, avant de la sentir descendre, un frisson le prenant pour son cou, et autant dire, qu’en la sentant s’arrêter…Il la regarde, tirant une petite moue, avant de venir par sourire en coin.

« - Vraiment ? »

Il sourit et lui vire alors d’un coup son débardeur, et heureusement, que l’autre botte n’est plus, il la regarde dans les yeux.

« - Je trouve qu’on n’est pas à égalité, chérie, enlève donc le plastron, avant que je n’enlève le reste qu’il y a sur toi. »

Il sourit en coin, descendant doucement ses doigts, vers un bas-ventre, celle de la jeune femme, souriant encore, venant lui embrasser lentement, le haut de la poitrine.