try to escape. seraël

try to escape

Vrombissements dans l'appareil lorsque les moteurs s'allument, départ imminent du spatioport de Nar Shaddaa, lune des contrebandiers ancien territoire Hutt. Kaël aime cette planète, son ambiance, ses grattes ciels à perte de vue, ses hologrammes, ses douceurs, ses vices. Il y a quelque chose de plaisant à devenir un autre, à se détourner de son chemin quelques heures, quelques jours pour s'abandonner à autre chose... Expériences nouvelles pour l'assassin, chercher à s'éloigner de ses bourreaux. Territoire ennemis de son patron, Kaël se voit rappelé bien vite pour satisfaire un nouveau contrat, pour un nouveau client.

Amertume dans la bouche, le corellien fronce les sourcils alors qu'il est aux commandes. Cliquetis des boutons enclenchés, manettes en main, le vaisseau décolle et la soute se referme alors. Transmissions lumineuses des autorités qui l'autorisent à quitter le spatioport et par la même la planète vers l'espace qui la berce. Après quelques minutes, l'appareil est stabilisé et Kaël enclenche alors le pilote automatique. Passage en hyperespace en direction de Cantonica. Rendre des comptes, voilà ce à quoi il devait se destiner maintenant, ce qu'il déteste le plus au monde... Lui a qui on a pourtant pas grand chose à reprocher...

S'engonçant dans son siège, l'homme relève ses jambes qu'il croise sur le tableau de bord et s'allume une cigarette. Arrivée dans environ 2 heures, du temps à tuer et pas grand chose à faire dans cette boite de conserve. Un message d'erreur clignote alors sur le tableau de bord. Kaël le sérieux ancré sur le visage qui se voit déformer une instant par l'étonnement. C'est la soute. Un soucis de fermeture de porte, étrange... L'homme rappuie sur un bouton mais le tableau de bord insiste et donne toujours l'alerte...

Grognement sourd entre les lippes, le corellien descend une échelle et saute à pieds joint dans la soute partiellement remplie de tout un tas de matériel inutile. Le regard balaye l'endroit, sans s'attarder sur chaque recoin. Il s'approche finalement de la porte et appuie sur un gros bouton pour le refermer correctement. Soudain du matériel remue au fond de la pièce... Suspicieux, l'assassin dégaine un blaster et s'approche à pas de loup vers un recoin sombre...

« Qui est là ? » demande-t-il persuadé de ne plus être si seul finalement...

try to escape

Les pas foulent le sol des rues. C'est assuré. C'est franc. La démarche se veut fuyarde. Les ruelles défilent et au loin ça crie. ça crie au vol. Un regard par dessus son épaule, et la Dame s'évade. Inspiration. Expiration. La chevelure blonde ondule dans la brise. Les talons claquent encore sur le sol et la robe bleue scintille. Un sourire sur les lippes. L'adrénaline en pagaille. Boom. Boom. Les phalanges retirent la perruque, laissant apparaître l'ébène. Boom. Boom. La pulpe des doigts enlève la peau de synthèse déformant légèrement ses traits. Badoum. La Dame freine et retire ses chaussures. Un baril et les affaires sont larguées en son sein. Sac à main ouvert, Sera choppe un objet, briquet et balance l'accessoire après avoir récupéré le bijou volé.

Le petit briquet s'allume sous la pression de ses doigts et s'échoue dans le baril. Les flammes prennent et emportent. Elles effacent les traces. La scélérate reprend sa marche, glisse dans une ruelle. D'une cache, elle tire son sac et cache le butin. Les paumes attrapent la chevelure et l'attachent. L'élastique claque avec légèreté. Sans discrétion et pudeur, mais surtout seule, elle retire sa robe. La faisant tomber, la dame se baisse et fouille dans son sac, enfilant une tenue plus sobre, d'un teint ocre et blanc. Manteau par dessus. Elle balance sa robe dans les flammes et s'efface de nouveau dans les rues, sac sur le dos.

ça s'éloigne de la menace qu'elle s'est créée. Spatioport en vue, Sera marche et s'arrête finalement non loin. Derrière un mur, elle glisse sa main sur la roche et observe. Les mirettes sondent les alentours. Des moteurs se font entendre, ça vrombit et la Dame n'hésite plus. Elle s'élance. Un regard rapide sur les caisses en passant. Les phalanges enserrent les cordes d'une caisse en bois. Les pas accélèrent, elle court désormais. Sourire aux lèvres, butin, offrande dans les mains. Mh. Mh. Le bon whisky. Un bon et la porte se ferme derrière elle. De justesse. Souriante et pas peu fière, elle pose la caisse doucement pour ne point se faire repérer.

Voyant que le pilote ne la remarque pas, elle se pose dans un coin, s'accrochant le temps que l'appareil se stabilise. Chose faite. Elle s'arme, fourreau à sa ceinture. Elle en sangle sa cuisse. Le blaster s'y glisse. Sera songe à observer la cargaison. Mais des caissons mal retenus se décident de choir sous la légère pression de sa paume. Elle persifle. "P'tain, fait chier" Elle se cache alors et guette. ça râle, le mâle. Elle roule des yeux, regarde au ciel. Bah bravo. Elle soupire saisissant son arme, fixant désormais la silhouette dont la méfiance ronge en dedans. Féline, elle se glisse, là derrière, se masque de son foulard, se dresse et tend le blaster, l'arme et attend. Pointé sur l'arrière du crâne, le pied sur sa caisse de whisky. "Vous allez blesser quelqu'un en secouant votre joujou." Elle sourit, ricane un peu avant de faire glisser la caisse vers l'homme. "Cadeau, pour le trajet. Mes excuses pour l'intrusion, mais j'avais comme qui dirait besoin d'un transport pour n'importe où. Elle marque une pause avant de reprendre. "Une fois arrivés à bon port, je me casserai." Elle pose un regard sur l'homme. "Deal ?" Ce n'est pas comme si elle pouvait sortir à présent.

try to escape

Le coeur pompe lentement mais sûrement l'hémoglobine dans le corps. Tendu, mais prudent, pas assurés mais lents, Kaël est méfiant. Le blaster en main, l'assassin pointe dans l'ombre sans savoir à quoi s'attendre en retour. Personne ne semble encore vouloir lui répondre... Soudainement une voix s'élève dans la pénombre et bloqué dans son élan Kaël sent le canon froid d'une arme se poser sur l'arrière du crâne. La voix suave et féminine le jauge, le juge, elle ricane, il sourit. Une femme. Une voleuse peut-être ? Cela est amusant et impromptue. Le bruit d'une caisse glissant au sol détourne son regard d'une vide qui s'étale devant lui. "Cadeau, pour le trajet. Mes excuses pour l'intrusion, mais j'avais comme qui dirait besoin d'un transport pour n'importe où," lui annonce-t-elle sans prendre la peine de lui demander son avis. Kaël étouffe un rire devant cette proposition incongrue. Les iris roulent dans les orbites, l'assassin bien décider à remettre cette ingénue à sa place, qui lui propose un deal.

Il tourne les talons pour lui faire face et la détaille du regard sans se gêner. Une chevelure ébène, une peau de lait, elle a le regard puissant, sombre et profond. Elle a l'air d'être le genre de femme qui sait ce qu'il veut. Le genre à ne pas avoir eut une vie simple et qui sait comment obtenir ce qu'elle désire. L'assassin étrangement ne la redoute pas, même si la méfiance est toujours présente.

« Je ne prends pas de passagers... » lui répond-il sans sommation. « Et votre caisse là... c'est peu cher payé pour vous faire traverser la moitié de la galaxie... » L’aplomb dans les mots, le regard qui toise, qui jauge et qui défi. Il n'aime pas se laisser faire, il n'est ni son taxi, ni son serviteur et tient à ce qu'elle le sache... Et pour accompagner ses dires il pose également le pied sur la dite caisse et la lui renvoyer d'un coup sec. Lui rentrant littéralement ans les jambes, la belle se retrouve un bref instant déstabilisée, alors Kaël pointe à son tour son blaster sur sa jolie tête brune.

« Si tu veux passer un deal avec moi ma belle, il me faudra plus que ça... » Kaël ouvre les négociations. Déjà dans l'espace, il songe quand même à abandonner la belle sur une planète déserte mais ça serait pas trop cool... « Qui es-tu ? Et d'où viens tu ? J'aime pas faire des deals avec des inconnus... » L'homme représentant les intérêt d'un gros syndicat du crime, ne peut se permettre de se laisser aussi facilement infiltré par un ennemi potentiel. Alors il tient à ce qu'elle réponde à ses questions avant de crier au deal si facilement...

try to escape

Le brun se retourne. Te voilà face au jugement, Sera. Te voilà face au propriétaire, au pilote. Te voilà toi, le problème devant le piégé. Gardez vos jugements, j'en ai déjà eu suffisamment. Le museau se dresse. Elle attend, Sera. La mandalorienne qui sait très bien ce qu'elle fait avec un aplomb sans pareil. Elle n'est pas sans faille, mais qu'est ce qu'ils ont besoin de le savoir, les autres. Ces Autres qui ne sont pas toi. Ces autres qui n'ont pas trop le choix. Toi qui t'es imposée sans excuses, sans regrets, sans une once de honte. Il la renie, l'homme. Il lui dit non. Et pourtant, elle est dans son vaisseau. Il pourrait l'éjecter, elle en a conscience. Faire preuve de malice, de charme ou de manipulation peut-être. Que sait elle.

Elle sourit face à la manœuvre, ne se démonte pas. — Que voulez vous, on choppe ce qu'on peut à la volée. Si vous êtes exigeant, je ne pouvais le savoir. Elle joue. Se joue. Peut-être. Un peu. Beaucoup. Mais la dame ne peut se résoudre à baisser son arme. Cette méfiance innée de l'autre. Cette méfiance acquise par des traîtrises, des maltraitances, des sévices et vices. Et pourtant lorsque l'homme dans sa tirade, lui renvoie la caisse dans les pattes. Elle perd pied, se déstabilise. Putain de débutante Elle grogne, rage intérieurement pour se redresser. Une mèche rebelle tranchant son visage. Et merde. Tête à tête avec un blaster. Et coucou toi. Elle souffle les cheveux sauvages et se remet droite. On se tutoie maintenant. Familiarité. L'homme ne semble plus fermé.

— Qu'est c'que tu veux ? elle penche la tête, intriguée, jaugeant, toisant l'animal en face d'elle. Déconne pas j'suis pas si belle que ça. Stoppe les mots doux, si tu veux un deal. Elle fait mine de s'impatienter la décharnée. Je ne suis plus personne si ce n'est que moi. L'histoire t'intéresse pas. Je réponds au nom de Sera. Et c'est tout. Elle grogne un peu, se dandine. et je viens de... là où tu as fait décoller ton vaisseau. c'est alors un gros sourire taquin qui se dresse sur son visage bouffé par la malice. J'te file une petite part du gâteau de mon contrat en cours, en plus de cette putain de caisse. Elle marque une autre pause avant de reprendre. Respecte un peu le whisky, ça aide dans les moments sombres et de solitudes.

Elle attend et regarde. Toise encore. Jeux de regards, de méfiance. Puis je savoir aussi qui t'es avant que tu m'jettes comme une malpropre sur le premier cailloux désert et trop froid pour mon séant ? Elle hésite à baisser tout de même son arme. La situation étant bien trop insolite et l'inévitable éjection presque bien dépassée. Mais elle garde l'arme en joue. Hésite encore et la baisse. Perdue pour perdue, paumée pour paumée, éjectée pour éjectée, elle n'aura pas vraiment besoin de son arme. La meilleure arme est de se faire croire désarmée, non ? Non ?