[!!! Warning, érotisme soft] Gangsta's Paradise [Zvanc ou Sroddâw]

The Space Bunny. Strip-Club cossu des bas fonds de Coruscant.

Ambiance cyberpunk, chaude et survoltée. Les nappes électroniques pulsent à grands renforts de basses. On vient au Space Bunny pour se perdre en belle compagnie. Les filles, humaines ou aliens de toute la galaxie, sont réputées pour ne pas être farouches. A condition bien sur d'y mettre le prix. La clientèle, quoique costumée, a l'habitude de tremper dans des affaires louches. Du moment que les invités sortent leurs cartes à crédits de la Fédération, la direction n'est pas très regardante sur les affaires qui se trament au milieu des danseuses dénudées.

En parlant de danseuse dénudée, voilà Dolorès qui fait son entrée sur un podium. Son pas est félin. Son attitude gracieuse et provocante. Elle est chaussée de hauts talons vulgaires et multicolores. Ils s'allument à chacune de ses foulées. D'une main caressante elle s'empare de la barre de pole. Pour l'occasion elle a lâché sa chevelure sombre. Nul ne connaît sa véritable identité. Elle est simplement présentée aux curieux sous le surnom de la Rose. En allusion bien entendu à cet énorme tatouage coloré qui lui dévore la cuisse et semble enfoncer ses épines sous son épiderme.

D'une volte elle s'élance le long de la barre en inox. Aérienne. Sans peur. Sa souplesse de guerrière fait des merveilles. On la croirait vipère. Toute en longues jambes et cambrure indécente. Un simple bikini tout de cuir aux accents fétichistes masque à peine ses formes. Quelques chaînettes d'acier cliquettent à sa ceinture. Elle est envoûtante. Insolente même. Les regards concupiscents se fixent sur son buste, sur sa chute de rein, sur le déroulé lascif de sa silhouette impudique.

Difficile de croire qu'elle travaille. En immersion dans les bas fonds de Coruscant. Sa couverture de danseuse de Strip lui est bien utile pour espionner la pègre pour le compte du Prophète. Elle est le fauve. Elle est l’appât. Et malheur à qui se laissera prendre aux pièges de son indécence calculée. Ce qu'elle veut ? Des informations, des rumeurs. Tout ce qui permettra plus tard de faire chanter les ennemis du côté obscur.

On l'applaudit lorsqu'elle dégrafe le haut dévoilant une poitrine aux tétons piercés d'anneaux douloureux. Elle n'en est que plus vive sur sa barre. Irréelle, tant son immersion dans la Force lui permet des évolutions osées. Quelque chose de serpentin. Cette façon d'onduler avant de cracher son venin. Elle ferme les yeux. S'imprègne des énergies sexuelles de la foule. Harmonise son cœur au métronome des basses rythmées. Se coule dans le rythme. Ca lui rappelle ces interminables katas de combattante au sabre qu'elle pratique parfois pendant des heures. Jusqu'à en perdre la notion du temps et effleurer du bout des doigts une étincelle d'éternité.

Et puis lorsqu'elle est lassée, elle se laisse retomber. Les joues rosies. Les lèvres essoufflées et la chevelure en désordre. Un droïde lui tend un voile translucide dont elle voile à peine sa poitrine. Le podium est jonché de crédits de la Fédération. Tout ces pourboires comme une invitation à goûter à sa compagnie. Elle se laisse pourtant le loisir de décider. Scanne la foule de ses yeux, et repérant une silhouette tapie sur un divan de coin s'en approche.

Homme, femme, alien peut être ? Elle ne saurait le dire. Comme de coutume elle fait confiance à son instinct. « -Bonsoir. Il me semble que c'est la première fois que vous venez ici ? » Dit elle en guise de salutation tout en se lovant à côté de l'inconnu(e). Elle claque des doigts. Un droïde s'approche et prend sa commande. Elle joue avec une mèche de sa chevelure. Faussement innocente en souriant de toutes ses dents blanches. « -Le spectacle vous plaît ? »